Zabou the terrible

            Etampes et… Sa gare ! C’est par là que nous arrivions. Mais avez-vous idée de la –petite- déprime que nous eûmes quand nous vîmes un train sur lequel il était écrit « Transilien » ? C’était notre troisième jour de marche et nous n’étions toujours par sortis de l’Ile-de-France ! Voir ce train nous en fit prendre conscience et nous donna un petit coup au moral je dois dire.

            Epreuve suivante : nous sustenter car nos ventres commençaient à pleurer de faim. Nous nous disions : Etampes = assez grande ville = un p’tit Mac Do en perspective ! Eh bien non : celui-ci était hors du centre-ville et, de plus, à l’opposé de notre direction : nous nous retournâmes sur une petite crêperie sur les conseils d’une habitante de la ville qui nous la conseilla à la place des différentes petites brasseries ou snacks qu’elles trouvaient douteux. Bien entendu, nous visitâmes les quatre églises de cette ville, en finissant par saint Martin qui se trouve à la sortie de la ville. Particularité de cette église ? Son clocher serait la deuxième tour la plus penchée d’Europe ! De plus, nous y trouvâmes un indice comme pour confirmer que cette église se trouve bien sur la route multiséculaire des pèlerins de saint Jacques (précisons qu’une « rue saint Jacques » traverse la ville d’est en ouest).

Nos jambes sentirent bien la longueur de la ville et cela nous fit plaisir d’enfin la quitter. Pas beaucoup de détails à donner jusqu’à un petit hameau de la ville de Chalo saint Mars où, assoiffés, nous sonnâmes à un interphone : chance, on nous répondit et, mieux, on nous invita à rentrer ! Nous pûmes ainsi remplir nos gourdes et ces gentilles personnes nous offrirent en outre un coca : il fut amusant de constater qu’ils étaient amis avec notre hôte de la veille au soir ! Evidemment, cela fit naître de gros délires du genre « nous sommes surveillés » que je ne détaillerai pas ici au vu de leur profonde nullité !

            La route fut longue jusqu’au petit village de Chalou-Moulineux et nous fîmes plusieurs pauses. Nous écourtâmes la dernière car le ciel se couvrait… Stressssssssss bizuths  (spéciale dédicace aux anciens prépateux véto ;-) ) ! Nono se mit en mode « marche forcée » : il nous fallait arriver avant l’orage. Avons-nous réussi ? Bonne nouvelle : oui !

            Je dois dire que, depuis 12 ans que je connais Nono, je ne l’ai jamais vu dans l’état dans lequel il arriva chez notre hôte. Quand ce dernier demanda : « voulez-vous boire quelque chose ? », Nono répondit d’un air de profond soulagement : « Ah oui, merci ! ». Oui, il avait fait chaud, très chaud, et les derniers km (de montée alors que nous ne y attendions pas) avaient été faits rapidement. Heureusement, cette personne était aussi un ancien pèlerin de saint Jacques et il comprit très bien notre état ! Il nous envoya à la douche puis nous proposa de ressortir faire un tour avec lui. Sur le coup, je n’étais pas super enthousiaste, because ampoules aux pieds et mal aux jambes mais finalement, c’était une très bonne chose ! Il nous fit voir le lavoir sainte Apolline (sainte patronne des dentistes comme chacun sait), source de la rivière « Chalouette ».  

Endormissement comme des masses le soir ou incorrigibles couche-tard ? C’est ce que vous saurez dans le prochain billet (même si, me connaissant, vous pouvez vous douter de la réponse ! )