Zabou the terrible

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L'impuissance de la plume légère

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Impuissance… Un mot qui s’est installé un jour sans prévenir dans mes notes. Et qui depuis ne cesse de revenir s’y placer subrepticement en prenant ses aises.

Faire des études de lettres, c’est sentir progressivement une puissance grandir en soi, qui semble dilater les possibilités multiples de l’écrit, repoussant ses frontières vers des extrémités toujours plus lointaines. On détient – ou plutôt l’on croit détenir - un savoir spécial, celui des mots, qui virevoltent au gré des humeurs et des dissertations, couchés et cachés sur le papier par notre plume chaque année plus érudite. Et l’on se croit fort.

Mais halte. Il y a un gouffre. Face à l’Autre. Face à sa détresse. Les mots s’enfuient les uns à la suite des autres, impossibles à rattraper, à la manière du temps qui s’écoule du sablier. Alors, les mots semblent bien vains, bien plats, bien petits, bien ridicules. Et pourtant l’on se sent nu, ayant ôté une carapace formelle qui nous gardait notre moi en couveuse. Alors, que dire quand les mots manquent ? C’est là qu’on est le plus vrai… qu’on devient vrai. Dans le regard, le geste, ou le petit mot qui reste encore : la confiance, toujours.

 

 

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