La seule motivation de l’obéissance et de l'action
Par Zabou le mardi, février 10 2015, 23:01 - Lien permanent
« ‘En passant, Jésus vit Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des péages. Il lui dit : Suis-moi. Lévi se leva et le suivit’ (Mc 2, 14). L’appel est lancé, sans autre intermédiaire : l’acte d’obéissance suit de la part de celui qui a été appelé. La réponse du disciple ne consiste pas dans une confession de foi en Jésus, mais dans un acte d’obéissance. […] On pose la question stupide de savoir si, par hasard, le péager ne connaissait pas déjà Jésus, ce qui expliquerait qu’il ait été prêt à le suivre à son appel. Mais sur ce point même le texte s’obstine à ne pas répondre, tout ce qui lui importe, précisément, c’est ce vis-à-vis, sans aucun intermédiaire, d’appel et d’action. Peu lui importent les motivations psychologiques des décisions pieuses d’un homme. Et pourquoi ? Parce qu’il est une seule motivation valable à ce vis-à-vis d’appel et d’action : Jésus Christ lui-même. »
Dietrich Bonhoeffer, « L’appel à l’obeissance », Le Prix de la grâce, Cerf, coll. Labor et fides, 1985, p. 32.