Zabou the terrible

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Sur le Camino 2011 : Dax → Sorde l’Abbaye

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D’après mes griffonnages du 5 septembre 2011

 

Ouvrir l’Evangile selon St Jean.

Lire « Au commencement » et sourire…

 

 

 

  

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Dizainier dans ma poche droite, passé comme une bague à mon annulaire lors des premiers kms de marche, chaque matin.

Prier en marchant, marcher en priant : il n’y a pas plus efficace pour lancer la journée.

Ave qui défilent pour rythmer mon pas, ma marche ;

Ave pour l’orienter dans son sens profond, vers le Christ : pour que mon souffle lui-même se fasse prière.

Et moi qui prie si peu, si mal le chapelet en temps « normal », me découvrir enchaînant les dizaines avec facilité ;

Et prier chaque dizaine comme tendue vers une unique personne confiée. Et les sentir alors toutes proches, avec moi.

 Vers le Ciel

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« Tout fut par Lui » : phrase qui me reste, qui m’habite. Se dire que tout fut par le Verbe et l’accueillir comme tel… y compris cette insupportable pluie qui a marqué une bonne partie de ma marche aujourd’hui. Au-delà de cette bête remarque météorologique, se dire pour de bon que Dieu ne saurait être étranger à tout ce que je vois, à tout ce que je vis. Et L’accueillir.

 

« Ce qui fut en Lui était la vie et la vie était la lumière des hommes ». Jn I, 4 comme une réponse. Et, sur le Camino, chaque jour, contempler ces incroyables pépites de vie.

 

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Hébergement dans un gite de pèlerins où nous serons 4 ce soir.

Accueil par Michel, un monsieur d’ici à l’accent tellement fort qu’il en est difficile à comprendre – c’est bien simple, au téléphone, je disais oui sans toujours avoir compris –. Suis tombée sur lui en arrivant, pas eu besoin de le chercher… M’offre tout de suite un verre d’eau fraiche et des tomates de son jardin « pour la jeune demoiselle ». Pour demain matin, il nous apportera de la confiture maison : on va voir c’qu’on va voir !

 

En fait, Michel est veuf. Cela fait 11 ans qu’il s’occupe du gîte, habitant juste à côté. C’est un peu son bébé. Les pèlerins, il les guette pour mieux les accueillir. Il me fait causer, comme il fera causer les autres arrivés plus tard… Michel, il voyage et pèlerine un peu par nous tous : je suis heureuse de le porter désormais un peu, moi aussi, dans mon sac à dos.

 

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3 types logent avec moi ce soir. Nous dînons ensemble, d’un confit de canard – frites – piperade, le tout fait maison à la dernière minute par le patron du bar suite à la fermeture inattendue de l’épicerie du village : que diable, on ne laisse pas un pèlerin le ventre vide !

 

Autour de la bonne chère, les langues se délient, un peu, tout en gardant leur pudeur : comme il se doit, personne ne demande à l’autre pourquoi il marche. Mais au sein du mystère même de chacun, dans nos différences les plus évidentes, immédiate est notre fraternité : du conseil partagé, de l’histoire improbable vécue sur le Camino à nos rires, jamais moqueurs mais tout simplement heureux d’être là.

 

Simplicité de nos vies, ici, sans doute à garder plus une fois de retour chez nous.

 

Commentaires

1. Le dimanche, septembre 18 2011, 12:33 par Renaud

Sordes l'Abbaye ?
Le bar des anciens ?

2. Le mardi, septembre 20 2011, 09:33 par Tigreek

Ca donne envie d'aller marcher, de suivre tous ces pas, parcourir aussi ces chemins comme "habités"...

3. Le mercredi, septembre 21 2011, 07:46 par Corine

D'accord avec Tigreek ;-)

4. Le vendredi, septembre 23 2011, 10:22 par Zabou

@ Renaud : euuuh, je ne sais pas. Celui sur la place centrale du village, sur la même place que l'abbatiale. Mais je ne sais pas son nom. 

@ Tigreek et Corine : oui ! Alors, vous partez quand ? :-) 

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