vendredi, juillet 3 2009
Bombe H
Par Zabou le vendredi, juillet 3 2009, 18:15
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vendredi, juillet 3 2009
Par Zabou le vendredi, juillet 3 2009, 18:15
mercredi, juillet 1 2009
Par Zabou le mercredi, juillet 1 2009, 17:36
Certains se chargent si bien de l’écriture du pouvoir qu’on en oublie, tant par réaction que par paresse, le doux et profond pouvoir de l’écriture. Ce pouvoir qui, à travers fines pattes de mouches, ratures et pâtés, traverse les siècles et vient nous rejoindre, comme une lettre arrivée à destination, enfin. Joie, bonheur, profondeur de l’écriture manuscrite que l’on ne cessera jamais de clamer malgré ses imbéciles contempteurs qui ne savent y lire qu’une ridicule perte de temps.
Il y a une émotion indicible à prendre un manuscrit dans ses mains, tremblantes. L’écriture. Quelques traits seulement mais combien plus pour l’amateur de romans, pour l’ami à travers les âges de l’auteur, et puis, simplement, pour celui qui, un jour, un soir, a déjà peiné devant la page blanche, biffant, récrivant sans cesse, pestant contre sa plume si misérable. Et là, admirer un Grand.
Je suis tombée amoureuse de ces pages que je voyais pour la première fois, de ces lignes tracées par une plume qui m’est chère. Pourtant la question demeure et je ne sais encore si je travaillerai sur ce texte l’an prochain. Ce que je sais, c’est que je rends grâce pour l’émerveillement qui m'a saisie grâce à ce manuscrit, le premier que je touchais et lisais vraiment, qu'on me confiait sans crainte. Comme si une secrète complicité indéfectible se liait entre un certain J.-K. et moi, après tant d’années.
jeudi, juin 11 2009
Par Zabou le jeudi, juin 11 2009, 10:22
Avis à la population de ce blogue et d’ailleurs :
Je soutiendrai mon mémoire de littérature française pour l’obtention du master 1, intitulé
Les sensations dans l’expérience esthétique et spirituelle de J.-K. Huysmans
À propos d’À vau-l’eau et d’À rebours
le lundi 22 juin 2009 à 16h45 en Sorbonne
face à mon directeur.
Le jeu consiste à parler 15 minutes à un niveau « méta » puis à répondre aux questions et à écouter les critiques sur son mémoire durant 15 autres minutes.
Peut-être (certainement) un poil suicidaire, je relève le défi !
vendredi, juin 5 2009
Par Zabou le vendredi, juin 5 2009, 00:00
jeudi, mai 14 2009
Par Zabou le jeudi, mai 14 2009, 20:20
jeudi, avril 30 2009
Par Zabou le jeudi, avril 30 2009, 22:15
vendredi, avril 24 2009
Par Zabou le vendredi, avril 24 2009, 14:31
lundi, avril 20 2009
Par Zabou le lundi, avril 20 2009, 20:42
« Par l’excès des couleurs sombres de sa peinture, par l’atteinte et le dépassement d’un certain point critique dans les situations désolantes, par la préfiguration minutieuse, aigüe, des déboires qu’entraîne à ses yeux, dans l’alternative la plus banale, toute espèce d’opinion, [Huysmans] parvient à ce résultat paradoxal de libérer en nous le principe de plaisir.
Les réalités extérieures présentées systématiquement sous leur angle le plus mesquin, le plus agressif, le plus blessant exigent du lecteur […] une réparation constante de l’énergie vitale, minée par l’accumulation des tracas quotidiens qu’on lui rend tout à coup sensibles. […] Il paraît renoncer pour lui-même au bénéfice du plaisir humoristique et […] nous pouvons croire que ce bénéfice nous est exclusivement réservé, l’auteur ne se départant pas d’une attitude accablée qui nous donne à chaque instant l’illusion de prendre sur lui l’avantage. Il y a ici d’une intention délibérée, d’une méthode thérapeutique réfléchie, d’une ruse destinée à nous faire surmonter sa propre misère. »
André Breton, Anthologie de l'humour noir
samedi, avril 18 2009
Par Zabou le samedi, avril 18 2009, 14:34
Hier midi donc (oui, je répète le titre parce que certains ne suivaient pas, ne dites pas le contraire, je vous ai vus), mes grands-parents m’ont invitée au resto alors que nous rentrions de Normandie. Je suis sûre que vous êtes heureux de l’apprendre.
Le problème actuel de la Zabou, c’est que, ô surprise, vous ne vous en seriez pas doutés à la lecture de ce blogue, elle est actuellement passée en mode « rédaction de mémoire », un mode qui ne s’enclenche pas automatiquement mais délicat à passer sur « off » une fois que le cran est passé. Ce qui ne veut pas dire que ça rédige beaucoup mais que ça pense, un peu, ou parfois pas du tout, là-haut. En tout cas, ce qui est clair, c’est que l’intellect est à l’ouest. Alors, quand il l’était déjà un peu initialement…
Bref. Il y avait du monde, plein de monde. Et Zabou, seule, commença à avoir une terrible envie de rigoler, à la stupeur de ses grands-parents -gens comme il faut, pas de bruit, pas de désordre, insupportable d’avoir une terrible petite-fille !-, et à avoir une démangeaison insupportable. Il me fallait dégainer mon exemplaire d’À vau-l’eau pour déclamer ces quelques lignes :
Et M. Martinet s’arrêta sur le palier, devant une porte à tambour vert. Là sonnaient de grands bruits d’assiettes sur un bourdonnement ininterrompu de voix ; puis la porte s’ouvrit et, en même temps qu’un violent hourvari, des gens en chapeau se précipitèrent dans l’escalier et ! battant la rampe avec leurs cannes.
M. Folantin et son camarade se garèrent, puis ils poussèrent à leur tour la porte et s’introduisirent dans une salle de billard. M. Folantin, pris à la gorge, recula. Cette pièce était noyée dans une épaisse fumée de tabac, traversée par des coups de queues ; M. Martinet entraîna son invité dans une autre pièce, où la buée était peut-être plus intense encore, et çà et là, dans des chants de pipes bouchées, dans des écroulements de dominos, dans des éclats de rire, des corps passaient presque invisibles, devinés seulement par le déplacement de vapeur qu’ils opéraient. M. Folantin resta là, aliuri, cherchant à tâtons une chaise.
M. Martinet l’avait quitté. Vaguement, dans un nuage, M. Folantin l’aperçut, sortant d’une porte. Il faut attendre un peu, dit M. Martinet, toutes les tables sont pleines ; oh, ce ne sera pas long !
Une demi-heure s’écoula. M. Folantin eût donné bien des choses pour n’avoir jamais mis le pied dans cet estaminet, où l’on pouvait fumer, mais où l’on ne se nourrissait pas. De temps à autre, M. Martinet s’échappait et allait s’assurer que les sièges étaient toujours occupés. Il y a deux messieurs qui en sont au fromage, dit-il d’un air satisfait, j’ai retenu leurs places.
Une autre demi-heure s’écoula. M. Folantin se demanda s’il ne ferait pas bien de se diriger vers l’escalier tandis que son compagnon guettait les tables. Enfin, M. Martinet revint, lui annonça le départ des deux fromages et ils pénétrèrent dans une troisième pièce où ils s’assirent, serrés comme des harengs dans une caque.
Sur la nappe tiède, dans les éclaboussures de sauce, dans les mies de pain, on leur jeta des assiettes, et l’on servit un bœuf coriace et résistant, des légumes fades, un rosbif dont les chairs élastiques pliaient sous le couteau, une salade et du dessert. Cette salle rappela à M. Folantin le réfectoire d’une pension, mais d’une pension mal tenue, où on laisse brailler à table. Il n’y manquait vraiment que les timbales au fond rougi par l’abondance, et l’assiette retournée pour étaler sur une place moins sale les pruneaux ou les confitures.
Certes, la pâture et le vin étaient misérables, mais ce qui était plus misérable que la piâture et plus misérable que le vin, c’était la compagnie au milieu de laquelle on mâchait ; c’étaient les maigres servantes qui apportaient les plats, des femmes sèches, aux traits accentués et sévères, aux yeux hostiles. Une complète impuissance vous venait, en les regardant ; on se sentait surveillé et l’on mangeait, découragé, avec ménagement, n’osant laisser les tirants et les peaux, de peur d’une semonce, appréhendant de reprendre d’un plat, sous ces yeux qui jaugeaient votre faim et vous la refoulaient au fond du ventre.
Bon, je n’ai pas lu à voix haute mais ricanais consciencieusement : le mémoire nuit gravement à la santé. Finalement, cela a tardé mais je peux vous le dire : j’ai bien mangé.
Par Zabou le samedi, avril 18 2009, 09:26
mardi, février 10 2009
Par Zabou le mardi, février 10 2009, 00:06
vendredi, décembre 5 2008
Par Zabou le vendredi, décembre 5 2008, 00:38