Zabou the terrible

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jeudi, mai 13 2010

Pensée inactuelle 6

Savoir reconnaître ses maîtres ?

 

« Que la terre vous soit légère !

Que vos urnes recèlent un éternel printemps, ô vous qui voulûtes que vos enfants respectassent dans un maître la sainte autorité du père, ou regardassent un maître comme un père dont ils tiennent non la vie du corps, mais celle de l’esprit »

 

Mgr Huet, citant Juvénal et Quintilien

 

jeudi, avril 15 2010

Rédiger...

 

C’est le deuxième mémoire que je rédige. Il est certes fort différent du premier dans son principe mais je devrais être rodée, avoir acquis une certaine habitude de l’exercice. Pourtant, il m’est difficile de parvenir à griffonner quelques mots sur la page blanche devant moi. Le jour, comme la nuit, la nuit, comme le jour…


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mardi, janvier 12 2010

Huhuhu

A ma chère collègue Maggy, bien sûr !

samedi, janvier 2 2010

Peut-être ?


Les lendemains de réveillon comportent parfois des surprises, surtout quand on a laissé son fidèle pc traîner toute la soirée aux mains des invités...


Un clin d'œil bien visible (voir le lexique du masterand sorbonnard), quasi signé par une amie lectrice de ce blogue.

Mais "peut-être", n'est-ce finalement pas, aussi, sans doute, un bon mot pour commencer cette année et lui laisser le temps de s'épanouir dans toutes ses dimensions ?

Mihi placet.

mardi, décembre 8 2009

Cochon qui s’en dédit ! Scions dans le lard !



 

Je ne sais pas comment j’en suis arrivée là mais cette année, j’apprends à éditer des textes. Et surtout, j’en ai un que j’édite, moi, Zabou, tout au long de l’année. Même que c’est un manuscrit et que c’est tout de même super émouvant (et j’assume !) de travailler sur le texte d’un auteur qu’on aime.

 

À quoi ça sert ? La question est toujours la même et je m’use à n’y jamais répondre : l’(in)utilité, la beauté, le « mieux marcher », tout ça, tout ça… c’est la question que l’on pose sans cesse à la littérature elle-même. Mais le « pourquoi ? », le pourquoi je fais ça, c’est ce que j’apprends, jour après jour, à travers les aridités inhérentes à l’édition de texte à découvrir.

 

Éditer, c’est se constituer en héritier.

Éditer, c’est aussi donner à son tour un texte à lire : c’est donc apprendre à lire pour mieux faire lire.

Éditer, c’est tenter la fidélité au texte venu du passé tout en lui donnant vie dans le présent. C’est une grosse responsabilité, jamais gagnée.

 

Et l’on se dit, petit à petit, en découvrant toute cette richesse de l’édition qui s'offre à qui songe à ce qu'il fait, que c’est grâce à tous ces gens un peu fous mais souvent géniaux qui ont fait des éditions dans le passé que l’on peut lire, aujourd'hui, tant de textes. Et l’on est fier de participer à cette multitude anonyme, à sa micro-mesure de petit étudiant pas vraiment savant, un peu tâche, mais drôlement content.

mardi, novembre 10 2009

Mini-mémoire

Y a des jours quand même où je suis super fière de mon travail...


Hum.

jeudi, octobre 29 2009

Laisser les coeurs chanter dans leur propre langage

amphi Richelieu

Délice du jour : une cavalcade d’enfants entendue depuis l’amphi Richelieu en Sorbonne où l’on glosait fort sérieusement. Indignation : le long de celui-ci, en plus ! Mais que faisaient-ils donc là, ces jeunes gens ?

Cataclop, cataclop, une course, quelques cris, des rires.

 

La surprise passée, un souffle passa : transfiguration.

 

Moment si bref, si doux et pourtant si étrange. L’espace d’un instant, le cours cessa : les yeux se levèrent, le digne professeur toujours si résolument stoïque perdit sa contenance.

 

Fugacité des sourires de ceux qui apprennent, parfois, à ne pas se prendre trop au sérieux.

Et Dieu sait si cela fait du bien !  


dimanche, octobre 25 2009

Petit lexique du masterant sorbonnard - la suite

 
 
On pourra lire la première partie de ce lexique en suivant le lien ici.

Administration : la simple mention de ce mot fait désormais éclater de rire le masterant enfin inscrit en M2. Essayez pour voir !

Agrégatif : Ancien masterant s’étant engagé dans la voie de la perdition. Tout bon masterant en connaît quelques-uns et contemple avec peur leurs cernes grandissants, tout en essayant de les ramener vers un chemin plus paisible (i.e. le master 2 pour ceux qui ne l’ont pas). Jusqu’à ce qu’il réalise que, lui aussi, l’an prochain… ARGHHHH !

Agrégation : mot interdit. Voir aussi « thèse ».

ARGH : réaction du masterant quand on prononce devant lui l’un ou l’autre des mots interdits.

Bibliographie : Sacro-sainte. Aimée, ou pas. Détestée et préférée. Combien de pages, au fait ?

CAPES : circulez, y a rien à voir, j’vous dis.

Peut-être, n. f. : solution pour contourner le mot-qu-on-ne-doit-pas-prononcer-qui-commence-par-un-t. Ex : Zabou pense peut-être à faire une peut-être et pousse Maggy à faire peut-être une peut-être.

Primo-masterant / Vétéro-masterant : appellations d’origine incontrôlée entre jeunots effectuant un M1 et vieillards en cours de M2. L’étudiant en M2 aimera bien impressionner le jeune M1 en lui racontant ses aventures : « Alors là, tu vois, petit, c’est le cal qui s’est formé le jour où j’ai tapé 20 pages de mon mémoire dans la même journée… ». Un vrai dur quoi.

Séminaire : <rajout M2> Toujours des moments conceptuels mais le masterant y va avec joie… ça lui évite de se retrouver en tête-à-tête avec son **mémoire** qui n’avance pas, puis de voir les copains. Parfois, aussi, de trouver de bonnes idées tout en se cultivant et, aussi, naturellement d’augmenter son culte à telle ou telle divinité sorbonnarde.

Thèse : mot interdit. Voir aussi « agrégation ». Voir également « peut-être ».

dimanche, septembre 27 2009

Admission ?

Formulaire

A priori... Je dis bien a priori, j'y suis inscrite.

mercredi, septembre 23 2009

S'en laisser conter

Sorbonne

         Il était une fois (et même plusieurs), dans une immense ville d’une contrée pas si lointaine, une ancienne université qui, chaque année, tentait de ramener en son sein ses petits étudiants dispersés. Elle aimait retrouver ces petits-là, pas toujours très sérieux, pas toujours respectueux de son vieil âge mais elle les aimait car, même dans leurs révoltes, ils l’aimaient.

 

         Seulement, voilà, depuis des dizaines d’années, elle accueillait chez elle de sombres sbires : impuissante à les repousser, elle faisait avec mais ils l’envahissaient de plus en plus, tant de leur présence que d’innombrables papiers qu’elle avait peine à digérer. Et, son grief principal était le châtiment qu’ils faisaient subir aux étudiants.

 

         Quand ceux-ci étaient déjà des habitués, que cela faisait déjà 4 ans qu’ils tétaient le lait de la sainte Connaissance dans sa belle maison, ces tristes sires manipulaient dans leurs laboratoires secrets les pires méthodes pour les décourager et les en chasser. Et Dame Sorbonne pleurait, pleurait encore, pleurait beaucoup : ces petits-là, elle les avait formés !

 

         Cette année encore, les larmes emplissaient ses yeux quand elle regardait ce qu’ils avaient inventé pour complexifier l’accès aux inscriptions et particulièrement l’inscription en 5ème année chez elle, sous prétexte que c’était sérieux. Un formulaire, couleur soleil et en 3 exemplaires, à retirer seulement une fois que tout le jury s’était réuni pour dire qu’ils avaient bien obtenu leur 4ème année avec plus de 13 de moyenne et ce de manière officielle. Là, encore cela allait : il suffisait ensuite de le faire remplir par le Maître que chacun s’était choisi pour progresser un peu plus dans ses études.

 

Seulement ? Non, l’étudiant qui poursuivait sa route s’apercevait, après avoir passé quelques matinées en quête de ses bulletins de notes dans un service où l’informatique était en panne (même si le service de littérature possédait les notes mais ne pouvait s’en servir) qu’il y avait d’autres pièges. Une fois son formulaire jaune rempli et ses bulletins de notes en main (3 tout de même : semestre 1, semestre 2 et délibération), fringuant, pensant enfin y arriver, il arrive au service des « masters » qui lui dit qu’il faut d’abord retirer un dossier de réinscription à la scolarité. L’étudiant perd de sa bonne humeur d’un coup.

 

         N’oubliez pas que toutes ces étapes se font avec un temps d’attente important où le jeune étudiant est appelé à attendre longtemps bloqué le long d’un mur. Bien sûr, à la scolarité, c’est particulièrement le cas. Une fois qu’il a attendu, il arrive devant un guichet où, plein d’espoir, il tend son formulaire citron et ses bulletins de notes :

- Non, mais je n’en ai rien à faire moi de vos bulletins de notes ! 

- Je voudrais simplement avoir enfin mon dossier de réinscription.

Un rapide regard sur le formulaire jaune fit sourire d’une manière narquoise le préposé au bureau :

- Ah, non, ce n’est pas possible, il faut aussi la signature du responsable de la mention, son avis, et le tampon de l’UFR avant d’obtenir votre dossier de réinscription. 

- Mais c’est absurde ! Puisque l’on vérifiera mes différentes pièces avec mon dossier d’inscription et que ce formulaire m’a déjà été délivré par l’UFR qui avait vérifié que j’avais bien obtenu mon année précédente avec les notes suffisantes.

- Ce n’est pas mon problème.

 

L’étudiant devient rageur et n’a personne contre qui se retourner. Seule moi, Sorbonne maternelle, je le prends en pitié mais le pauvre petit n’en sait rien et se dirige, passablement énervé, vers un autre service de l’université qui, logiquement, vient de fermer. Le lendemain matin, la nuit ayant porté conseil, c’est plus ser(e)in qu’il arrive et se positionne dans la queue. Il tend son formulaire et on lui dit : « Bon, vous devriez pouvoir venir le prendre à partir d’après-demain. J’espère ».

 

Et moi, la Sorbonne, rageuse, je pleure en regardant ces petits si fatigués, pas encore inscrits, tremblants alors qu’ils s’inscrivent à ce qui était autrefois le début d’un troisième cycle universitaire.

 

mercredi, juillet 1 2009

Scribe

 
 

Certains se chargent si bien de l’écriture du pouvoir qu’on en oublie, tant par réaction que par paresse, le doux et profond pouvoir de l’écriture. Ce pouvoir qui, à travers fines pattes de mouches, ratures et pâtés, traverse les siècles et vient nous rejoindre, comme une lettre arrivée à destination, enfin. Joie, bonheur, profondeur de l’écriture manuscrite que l’on ne cessera jamais de clamer malgré ses imbéciles contempteurs qui ne savent y lire qu’une ridicule perte de temps.

 

Il y a une émotion indicible à prendre un manuscrit dans ses mains, tremblantes. L’écriture. Quelques traits seulement mais combien plus pour l’amateur de romans, pour l’ami à travers les âges de l’auteur, et puis, simplement, pour celui qui, un jour, un soir, a déjà peiné devant la page blanche, biffant, récrivant sans cesse, pestant contre sa plume si misérable.  Et là, admirer un Grand.

 

Je suis tombée amoureuse de ces pages que je voyais pour la première fois, de ces lignes tracées par une plume qui m’est chère. Pourtant la question demeure et je ne sais encore si je travaillerai sur ce texte l’an prochain. Ce que je sais, c’est que je rends grâce pour l’émerveillement qui m'a saisie grâce à ce manuscrit, le premier que je touchais et lisais vraiment, qu'on me confiait sans crainte. Comme si une secrète complicité indéfectible se liait entre un certain J.-K. et moi, après tant d’années.  

 

Signature de Huÿsmans

 

lundi, juin 22 2009

C'est fait : soutenance M1 over.

 
 
Je n'arrive pas à rédiger ce billet sans tomber dans la banalité, veuillez m'en excuser.
 
Que vous dire ?
C'est passé.
Et je pourrais renouveler ce cri du coeur que Maggy republie de façon si obligeante car,
Oui c'est passé et cela s'est bien passé.
 
Le stress aidant, les premiers mots me furent difficiles, accrochés sans cesse puis, peu à peu, je pus développer mes idées :
Mon mémoire : pourquoi ?
Mon mémoire : comment ? Mes galères et ma démarche.
Mon mémoire : ça donne quoi ? Mes résultats.
Mon mémoire : ça tend vers quoi ?
Bref, c'était un peu mon-mémoire-centrique mais c'était la règle du jeu, aussi.
 
Puis c'était à mon directeur de parler... glups.
Euh non pas glups finalement.
Beaucoup de compliments... du "vous avez très bien travaillé toute l'année" Embarrass à "vous aimez bien jouer avec les mots, cela se voit" (ah bon ? Ange Pleins feux sur l'artifice, va!), pfiou ! Ca fait plaisir mais ça fait tout bizarre !
 
Du coup, une belle note, 18, qui me donne une non moins belle mention : je n'en reviens toujours pas... à moi, l'ancienne scientifique devenue lettreuse, c'est fou !
 
Puis on a causé...
M2 ? Eh oui M2.
C'est partiiiiiii Clin d'oeil
 
P.S. : on attendra tout de même tous les autres résultats pour dire que le M1 est fini et bien fini !
 

dimanche, juin 21 2009

Lexies, eau

 
J'ai peur - J'veux pas y aller - je flippe - naaaan, pourquoi ? - j'ai encore peur
Je suis terrifiée - je ne parlerai qu'en présence de mon avocat - c'est flippant
Je suis horrifiée - je suis trop nulle sérieux - non, c'est non - pourquoi moi ?
 
Mer déchaînée
 
"Pourquoi avoir peur ?" <euuuuh, j'sais pas moi, c'est-à-dire que... bah, euh, bref>
"Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ?" <euuuh bis>
 
Ok, ok...  
T'es gonflé "Là-haut" à me coller des évangiles pour moi quoi !
Je Te signale que je Te réveille si ça ne va pas !
 

jeudi, juin 11 2009

Avis de soutenance

 
Puisque la foule en délire me réclame : "C'est quand ta soutenance ?"
 

Avis à la population de ce blogue et d’ailleurs :

 

Je soutiendrai mon mémoire de littérature française pour l’obtention du master 1, intitulé

 

Les sensations dans l’expérience esthétique et spirituelle de J.-K. Huysmans

À propos d’À vau-l’eau et d’À rebours

 

le lundi 22 juin 2009 à 16h45 en Sorbonne

face à mon directeur.

 

Le jeu consiste à parler 15 minutes à un niveau « méta » puis à répondre aux questions et à écouter les critiques sur son mémoire durant 15 autres minutes.

 

Peut-être (certainement) un poil suicidaire, je relève le défi !

 

lundi, juin 8 2009

Factum est : à Lui, aussi !

 
Il était temps.
 
Elle se dirigea vers cette église qu'elle apprécie tant,
Son petit havre de paix au coeur du Quartier Latin.
Elle poussa la porte capitonnée et se retrouva dans le noir.
Brrr, c'est qu'il faisait frisquet en plus !
Doucement, tracer un signe de croix qui enveloppe.
 
Ses yeux s'habituèrent à l'obscurité, elle distingua la luciole rouge.
Doucement, s'approcher.
Un genou à terre, puis l'autre.
Un large sourire, un "merci".
 
         
 

samedi, juin 6 2009

À l’heure de rendre mon mémoire

 

St Benoît sur Loire 31 mai 2009

 

À l’heure de rendre mon mémoire.

 

            Dans quelques heures désormais, je rendrai ce travail qui a occupé toute cette année. Satisfaite tout en sentant ses terribles limites : ce n’est encore qu’un travail de master 1, petit et maladroit.

 

Il est l’heure de le rendre, d’accepter que tout ne soit pas parfait, tout en se disant qu’on s’est battu pour faire de son mieux. Ne pas tomber dans le perfectionnisme tout en conservant un esprit méticuleux, soucieux de bien faire.

 

Il va être l’heure de le laisser tranquille, de le laisser…vivre sa vie en quelque sorte, à ce mémoire, à ces pages qui viennent de soi, de son esprit, de ses mains. Et c’est émouvant. Et j’aurai été profondément heureuse de le réaliser, malgré les heures sombres où la recherche se fait désespérément aride et l’enfantement si difficile.

 

Mais cette année, – faut-il le dire ? – aura été la pire de ma vie malgré toute la joie qu’elle m’a apportée. Durant un mois, j’ai été plongée dans le black-out complet, où je ne savais plus où me tourner. Plongée dans les larmes jusque dans ma prière mais vivante malgré tout, quand même. Certains d’entre vous savent pourquoi, d’autres non : il importe peu, ici n’est pas la place pour une histoire si intime.

 

Rien ne s’est foncièrement amélioré depuis et mon mémoire aura été lutte. Et je sais que je n’aurai jamais un « c’est bien » de celui dont je l’aurais espéré. Avant. Parce que cela me semblait normal. Il m’a fallu faire un deuil de tout cela et mon mémoire est devenu synonyme de lutte, est devenu encore plus synonyme de choix pleinement personnel, n’attendant même plus une quelconque reconnaissance des proches : il ne s’en est pas trouvé meilleur, il en a été purifié.

 

            Dans les ténèbres, une seule chose était là qui m’a permis de vivre : cette formidable certitude de me savoir aimée par Dieu. Non pas de simples mots, mais une lumière, une flamme intérieure ardente, qui permettait de sourire et de vivre au-delà de la douleur. Seule, je me serais écroulée. Et cet Amour si fort, dans des ténèbres si noires, il m’était transmis par vous tous, mes frères en humanité. Alors, tout cela, c’était pour vous dire que ce mémoire « à moi », il était un peu le vôtre, aussi. Sans vous tous qui m’avez entourée, souri, écrit, croisée, hébergée, emmenée au cinoche, fait rire, sans vous que je ne connais pas mais que j’ai croisés d’un sourire lors de mes promenades parisiennes où je calmais mes nerfs, sans vous chanteurs des rues, sans vous sourires d’enfants, sans vous amis, sans vous tous, il ne serait pas là, à quelques heures de l’impression.

 

            Il m’importe peu, au final, que ce mémoire soit raté ou réussi mais il est là et, de cela, je tenais à vous dire merci.

 

Lalala !!!

 
J'ai conclu !!!!!
Sourire
 

vendredi, juin 5 2009

Information au passage

 
Bon, il ne me reste plus qu'à conclure.
 
Celui qui me demanque "quoi ?" sort immédiatement ! Clin d'oeil
(Puis, faudra relire, encore, toujours, ensuite...)
 

samedi, mai 16 2009

Réflexions d'une "échevelée"

 

                Nietzsche : ce n’est pas sans dessein intérieur que j’ai posté cette dernière citation. C’est qu’elle a fait « pouic-pouic » (copyright certains membres de la B-loge !) en moi quand nous en avons discuté en cours hier. Ce n’est pas que je me sente vraiment à rebours de la société, quelconque « intello maudite », loin de là, c’est qu’il est difficile, parfois, souvent, de se faire entendre quand on est une petite masterante obscure rédigeant son mémoire. D’expliquer ce qui est important pour moi dans une matière aussi inutile-inactuelle-futile-passionnante <rayez les mentions inutiles> que la littérature française.

 

                Parce que j’en ai plus qu’assez que tout soit vu au prisme du profit immédiat, qu’il soit celui du diplôme à obtenir, ou celui plus subtil encore –et peut-être de ce fait plus perfide- du mémoire en lui-même. « Tu en es à autant de pages ? Sur 60 ? Oh, bientôt fini alors ! ». Au-delà de la simple précision que c’est « environ 60 » mais non 60, je ne puis plus supporter sans rien dire ces remarques, alors, voilà, je l’affirme : le nombre de pages, je m’en fous. Oui, je m’en fous. Et ne prenez pas ces airs de vierge effarouchée quand je vous le dis !

 

Oui, je serais heureuse (et un peu fière, oui, je l’admets aussi, même si ce n’est qu’un petit travail de rien du tout par rapport à ceux de nos maîtres) si ce mémoire me rapporte une note convenable et une moyenne en conséquence, je serais hypocrite de le nier, mais ce n’est absolument pas ce qui m’importe le plus. Du moment que je satisfais aux simples conditions pour continuer ma route à l’échelon supérieur, cela me suffit. Ce qui m’importe vraiment, c’est de faire un vrai mémoire, un petit travail de recherche à ma mesure, mon tout premier, et non une pseudo moitié de mémoire inintéressante et abêtissante, arrêtée dans son développement et sa réflexion parce que j’aurais enfin accompli le minimum syndical.

 

                Un mémoire, en tout cas pour ma part, on y met de soi. D’ailleurs, en général, tout naît d’une question que l’on se pose face à un texte aimé. Comment supporter alors d’interrompre une réflexion parce que, hop fini, on balance tout ? Comment supporter de rendre quelque chose qui serait médiocre à nos yeux même ? Sans aucun sens du fini, de la réflexion, de relecture et de re-travail ? C’est une question d’honnêteté intellectuelle, avec soi-même d’abord, avant même de penser à celui qui subira la lecture de nos éventuels ubuesques délires. Il ne s’agit alors pas d’aller vite, de laisser courir les lettres à tout va le long des pages pour les remplir. Il s’agit d’aimer, passionnément.

 

Il s’agit d’arriver à la « philologie » que je considère dans son acception étymologique si noble et de la contempler d’une aussi belle façon que Nietzsche. De prendre le temps, simplement et consciencieusement, d’apprendre à lire et à « bien lire » dans ces terrains si mouvants de la connaissance : « lentement, avec profondeur, égards et précautions ». Pour, un jour, « bien » écrire ?

 

 

jeudi, mai 14 2009

Des claques, il mérite des claques

 
Plus je relis A vau-l'eau, plus je me dis que je pourrais jamais supporter un type aussi morne que Folantin sans rien faire : sincèrement, j'ai parfois envie de lui coller des baffes, des vraies, de fraternelles baffes, des claques salvatrices pour réveiller un tempérament aussi... aussi nul. Un nul, un rien, être rien du tout, ne rien désirer tout en désirant tout à la fois pour se plaindre sans cesse, c'est là tout son problème.
 
Il m'énerve, il m'énerve, mais il m'énerve parfois à un de ces points, si vous saviez !  
 
« Il devinait d’ailleurs que leur possession ne comblerait pas ce trou d’ennui qui se creusait lentement, dans tout son être. — Hélas ! le goût des livres ne s’apprenait pas, et puis, en dehors des éditions épuisées que ses faibles ressources lui interdisaient d’acheter, M. Folantin n’avait guère de volumes à se procurer. Il n’aimait ni les romans de cape et d’épée, ni les romans d’aventure ; d’un autre côté, il abominait le bouillon de veau des Cherbuliez et des Feuillet ; il ne s’attachait qu’aux choses de la vie réelle ; aussi sa bibliothèque était restreinte, cinquante volumes en tout, qu’il savait par coeur. Et ce n'était pas l'un de ses moindres chagrins que cette disette de livres à lire ! »
 
J.-K. Huysmans, A vau-l'eau (chapitre II)
 

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