Zabou the terrible

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Dali et Dali

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     Courant décembre, j’étais allée voir avec une amie la fabuleuse exposition Dali au centre Georges Pompidou[1]. Je connaissais assez mal Dali, en dehors de quelques poncifs qu’on peut lire et dire à peu près partout : je fus assez séduite. Et je ne parle pas de l’habituel et délicieux spectacle-dans-la-salle-d’expo consistant à écouter parler les différents visiteurs et qui prend des saveurs encore plus goûtues quand il s’agit de surréalisme, mais bien de son œuvre à lui.

 

Bien sûr, je ne prétends pas comprendre sa peinture, ni l’interpréter, ni piger tout ses délires dont certains me laissent fort dubitative mais tout de même, c’est quelque chose ! De la couleur, une vision autant déformée que reformée, des idées originales et, parfois, cela touche, on ne sait pas bien comment. Mystère de l’art !

 

Mais pourquoi est-ce que je ne vous parle de cela que maintenant ? Car je viens enfin de lire et finir la BD Dali par Baudouin, offerte à Noël par mon frère.

 

Simple biographie ? Pas que.

 



[1] Jusqu’au 25 mars 2013, si vous souhaitez y aller. 

 

Je ne connaissais pas cet auteur de BD mais son approche picturale située entre bande dessinée et peinture paraît extrêmement pertinente pour un sujet si hors-cadre que Dali. En plus, s’impliquant dans l’histoire, c’est l’homme Dali qui apparaît en premier offrant en ce sens une approche assez complémentaire de celle de l’exposition. Même si je regrette l’insistance trop grande sur les obsessions de Dali, on suit facilement sa vie et ce qui fait son art sans platitude ni formules ronflantes – on se prend même d’une certaine tendresse pour l’artiste et sa folie – autant qu’on y entre par le biais de la subjectivité de Baudouin.

 

Car cette dernière est immensément riche. En fait, le mieux, c’est d’aller lire l’interview de l’auteur sur cette bande dessinée : c’est assez intéressant, je dois dire >> De l’humanité en creux, de l'humanité en barres.

 

Ah oui, enfin truc amusant, comme l’auteur, le tableau de Dali, Métamorphose de Narcisse est sans doute mon préféré parmi ceux présentés à l’expo. Je suis restée scotchée devant lors de ma visite.

 

 

 

Certes, on peut y lire le mythe de Narcisse « classique » ;

Certes, on peut y noter l’usage de la fameuse « méthode paranoïaque-critique »[1] chère à Dali ;

Certes, on peut admirer la couleur, la composition…

Certes, il y a des tonnes d’interprétations officieuses. 

 

Mais j’aime y voir l’homme qui a d’abord besoin de se connaître – Narcisse ne regardant pas l’eau ici donc ne cherchant pas à atteindre ce qui n’est qu’un reflet – se retournant sur lui-même, jusqu’à ne plus former qu’un œuf ;

Comme un œuf,

Comme une promesse de naissance ;

Comme un œuf de la connaissance qui, pour éclore en plus belles fleurs[2], a besoin de s’ouvrir à l’Autre.

 



[1] "méthode spontanée de connaissance irrationnelle, basée sur l'objectivation critique et systématique des associations et interprétations délirantes."

[2] Je vous avais bien dit que je finirais par parler de fleurs ! 

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