Zabou the terrible

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Mot-clé - trucs et bidules

Fil des billets - Fil des commentaires

samedi, février 1 2014

Laisser Son regard plonger en nous

Souvent, j'aimerais savoir plonger tellement mon regard dans le Tien que je saurais voir les autres comme Toi, Tu les vois ; 
comme Toi, Tu les aimes. 


Mais, je ne suis pas Toi et Tes pensées sont bien inaccessibles aux miennes... 
Croire que je vois par Ton regard serait péché, serait orgueil bien mal placé, et, pis que tout, pourrait être blessure profonde pour celui, qui, mal regardé, mal aimé, pourrait s'en prendre à Toi alors que ce n'était que moi. 


Moi (et toi qui me lis aussi d'ailleurs) j'ai d'abord à vivre sous Ton regard, humblement, 
À placer de moi-même mes actions sous celui-ci ; 
Oh, certes, Tu vois tout, Tu sais tout car sinon Tu ne serais pas Dieu mais placer les choses, placer ma vie, sous Ton regard les change pourtant de perspective : parce que Ton Amour, brûlant, vient y rayonner dans les zones les plus sombres, dans cette tourbe de péché où, parfois, je n'ose trop m'aventurer ; 
C'est, alors, d'ailleurs et seulement, que j'apprends un peu Ton regard, que je peux progressivement apprivoiser et me laisser apprivoiser par cette lumière brûlante...
Parce que, si je Te laisse champ libre pour plonger Ton regard en moi, 
Alors, je verrai plus clair 
Alors, j'apprendrai à aimer. 

mardi, octobre 29 2013

Pour une pastorale du gâteau bien dodu

"Il dit encore : « À quoi vais-je comparer le règne de Dieu ? Il est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »"

J.-C. alias le Fils de Dieu en St Luc

Sans doute parce que nous sommes catholiques ET Français, ce qui donne deux bonnes (ou mauvaises) raisons d'aimer râler, on critique souvent la dite "pastorale de l'enfouissement" datée d'il y a quelques dizaines d'années.


En écoutant l'Evangile ce matin à la messe, je me disais que ce qui comptait, ce n'était finalement pas la place où l'on mettait les choses. Parlons en termes de gâteau pour être plus clair et parce que c'est meilleur : finalement, qu'on mette un truc tout en dessous ou tout au dessus du gâteau, ça ne change pas grand-chose. 


Parce que sincèrement, un machin enfoui, bah il reste enfoui et on ne le voit pas ou il se mélange et se dénature, mais la pastorale du saupoudrage façon sucre glace ne vaut pas mieux : juste un machin légèrement sucré qui fait joli mais qui ne va pas en profondeur et ne change rien au gâteau à la fin ! 


Bref, si on lit le texte, on voit bien que ce n'est ni une pastorale de l'enfouissement ni une pastorale du saupoudrage que le Christ nous demande mais bien une pastorale du Levain. 


Preuve de l'importance du levain, une mienne amie a même donné un nom à son levain (Dobby pour ceux que ça intéresse) parce qu'il lui sert pour tout, ou presque.  Parce que c'est triste un plat sans levain, tout plat et sans relief ! 


Et Christ nous demande d'être ainsi comme du levain dans le monde : pour que notre présence ôte toute platitude, change les choses, les fasse gonfler, les rende belles et joyeuses… comme un gâteau qui a été agi par du levain et qui est bien plus appétissant ainsi. 


Parce qu'il y a un chrétien quelque part, le monde doit être rendu plus beau, plus haut, plus tourné vers le Bien et vers le Seigneur. 


Mais toutefois pour cela, ce n'est pas sur nos propres forces qu'il faut compter, sinon on en viendrait justement rapidement à la question du "comment mettre le levain quelque part ?" ou au "où est-ce le mieux ?" alors que le Seigneur nous demande juste d'être ainsi… Et le pape François, dans son homélie de ce matin, donnait bien la clef : "L’Esprit travaille comme la levure." (Cf. http://www.news.va/fr/news/le-pape-francois-et-lesperance-chretienne )


A nous d'apprendre plus à Le laisser agir où nous sommes, dans les profondeurs du gâteau, à son milieu ou à sa surface ! 



mercredi, octobre 16 2013

Il aura beau tout faire, il y a un truc qu'il ne saura jamais

On s'habitue de plus en plus à ce que ces chères petites machines fassent tout. Elles envoient des messages pour nous, sur un simple appel de notre part. 

On pourrait donc s'attendre qu'elles se débrouillent pour joindre Dieu sans problèmes. 

Mais là, ça coince… 



Alors, quand tu oublies trop, même Siri est là pour te le redire : 

La communication mécanique, bof, Lui, Il préfère que Tu lui parles avec le coeur. 

Donc ton téléphone ne peut rien pour toi, il ne Le trouve pas dans tes contacts

Parce que Lui préfère le contact direct.  


Mais, toi, en revanche, tu es toujours dans Ses favoris, 

Donc, colle-toi à genoux, ferme-la et parle-Lui, 

La communication est open en permanence, au plus haut débit de vie. 

mardi, août 20 2013

Dévoilé sur le Camino : un grand secret du Vatican !

Les rumeurs allaient bon train au vu de la pauvreté voulue et vécue du pape François, 

Au vu de son habitation à la maison Sainte Marthe par exemple au lieu du palais apostolique, 

Et plein d'autres petits signes qui faisaient que certains commençaient à se poser la question... 

Lire la suite...

mardi, juin 11 2013

Évangéliser n'est pas


(trouvé avec amusement sur http://www.neatorama.com/2006/07/17/god-jesus-toy-robot/ )


Évangéliser n'est pas brandir une croix, 
Évangéliser n'est pas jouer au robot mécanique disant "Jésus", 


Évangéliser, c'est laisser peu à peu la Parole prendre tellement chair en soi qu'elle n'a plus jamais rien de mécanique, c'est devenir peu à peu Évangile vivant, Bonne nouvelle pour nos frères. 

mardi, mai 21 2013

Concours de légende pour un certain vitrail...


Vitrail vu à Reims ce jour... 

Et vous, vous en pensez quoi ? ;-) 

mardi, janvier 1 2013

Pas de voeux !


A chacun, mes meilleurs voeux pour cette année 2013 qui s'ouvre devant nous : qu'elle soit belle, lumineuse et sainte ! Ce qui, en soi, constitue un sacré programme ! ;-) 

samedi, décembre 22 2012

De Bilbo le Hobbit, de l’appel et de la pastorale vocationnelle

 

On cherche parfois de supers bonnes idées de vidéos pour la pastorale des vocations. Et là, pouf, une nouvelle proposition arrive servie comme sur un plateau avec le début du film Bilbo le Hobbit : si, si, il y a un vrai lien ! 

 

Regardez, Bilbo, sérieusement, ce type, ce n'est même pas un homme, c’est un semi-homme, il est n’est pas bien doué, un peu trouillard et surtout pantouflard à souhait. Bref, pas le genre à vivre de supers aventures et a fortiori quand elles sont de vraies aventures, complètement ouvertes à l’inconnu et à l’imprévisible.

 

En plus, on le comprend un peu quand on voit la bande de nains sans aucune éducation qui arrive chez lui en une « journée inattendue » : ça braille, ça se chamaille, ça mange dans tous les coins sans faire du tout attention ! De quoi pester sérieusement… et encore pire quand on est attaché aux  objets, à son intérieur, à un certain nombre de règles édictées pour son petit confort personnel.  

 

Et voilà que Bilbo, ce petit sans force et sans aucune expérience, on l’appelle… on l’appelle alors qu’il est énervé, alors qu’il n’est pas disponible ni intérieurement, ni extérieurement. Sa réponse est alors très prévisible : c’est non. Pourtant, il y avait déjà un début de déplacement qui se faisait en lui dans l’inattendu de l’accueil.

 

Au fil de la soirée, il croit en effet qu’il perd tout : les nains enchaînent les gaffes, les inadvertances, les maladresses vexantes. Et c’est un Bilbo qui se croit pauvre qui se réveille au matin. Qui se réveille en s’apercevant qu’il n’a en réalité rien perdu, que tout est en ordre : mais cette impression d’avoir tout perdu l’a détaché de ce qu’il croyait être sa seule  richesse. Il s’aperçoit qu’en la donnant – ou plutôt ici en la prêtant malgré lui – il n’a rien perdu, au contraire. 

 

Et il n’a alors plus qu’un « oui » à prononcer, et à s’élancer, dans la joie. 

 

… voilà, voilà… hum, oui, bon, c’est un peu tiré par les cheveux (elfiques ou de Gandalf, au choix) mais tout de même, il est rassurant pour nous tous ce hobbit, non ? :-)

 

samedi, novembre 10 2012

Christologie matinale de bas étage


Apple est catholique ?

Qu'on se le dise, j'ai une trousse de toilette d'apple addict

Et, ce matin, un concours de circonstances me fit sourire : ma petite croix, attendant que je la passe autour de mon cou, s'est retrouvée coincée juste au milieu. 

Il est bien sûr facile d'en tirer toute une christologie de bas étage... 

Christ au menu, au programme, de la journée ? 

Christ qui ne reste pas à hier mais n'attend pas non plus demain pour se rendre présent ? 

Christ présent en tout, dans les moments paisibles où le mode play est activé sans problèmes apparents comme dans les difficultés qui nous obligent à appuyer sur pause ? 

C'est simpliste. Mais, au-delà de cette trop grande facilité, je veux y voir un signe souriant pour chacun de nous que c'est la croix du Christ qui doit être au coeur, au centre de nos journées ! 

Croix comme passage, 
Croix comme lien entre tous les instants de nos journées, 
A accueillir, à porter, 
A contempler pour en vivre. 

lundi, octobre 22 2012

Dites-la, proclamez-la avec des birds (... en plus de votre vie !)


Tandis que le sanctuaire marial de Lourdes est inondé, les blagues fleurissent sur internet... 

Mais ça m'a fait penser : et tiens, que disent les oiseaux de la Foi, eux qui volettent déjà dans le ciel ? 

Motif spécieux, je vous l'accorde, pour consulter le site Birds dessinés.  Mais voici tout de même quelques pépites que j'y ai trouvées.

"La Foi, dites-la avec des birds", un concept intéressant pour la nouvelle évangélisation ? ;-) 

Lire la suite...

samedi, août 11 2012

Du canoë kayak, de la profondeur de l’eau et d’autres considérations estivales au gré du courant


 

Il y a quelques jours, j’ai fait pour la première fois de ma vie du canoë-kayak : l’occasion de s’amuser avec des amis, de rire aux éclats dans la splendeur de la nature tout en se musclant défoulant un peu dans l’eau…

 

Il faut dire que la Drôme, en ces temps estivaux, est quelque peu asséchée : par endroits, la profondeur n’est que de quelques centimètres et les kayakistes amateurs doivent pousser leur embarcation orteils dans l’eau pour qu’elle daigne avancer ; et, le plus souvent, continuer à le faire sur plusieurs mètres.

 

Fait marquant qui inspira cette phrase de philosophie profonde à un mien ami quand la situation devint meilleure : « ça avance quand même mieux quand on est en eaux profondes ».

 

Sur le moment, cette phrase était d’une évidence crasse (et c’est peu de le dire !) Mais en moi, indécrottable catholique, elle fit aussi écho au fameux « avance au large / en eaux profondes » du Christ en saint Luc.

 

A cet âge où tous dans notre bande d’amis, nous posons des choix et des actes décisifs pour notre existence entière, chacun à sa manière et dans des domaines très différents, la phrase résonne profondément.

 

Et il serait alors facile de faire du canoë l’image (trop) simpliste de notre vie (avec le Christ) : du lancement indécis dans l’eau ; des rapides comme autant d’accélérations dangereuses ; des rochers comme toutes ces galères le long de notre chemin ; des ennuis profonds quand il ne se passe rien, qu’on a l’impression de faire du sur place alors qu’on rame comme un malade… Ca marche, c’est même plutôt vrai mais c’est caricatural.

 

Car, en fait, dans tout cela, ce qui importe c’est que ça avance mieux quand on ose aller en eaux profondes, là où tu n’as plus vraiment pieds, là où c’est instable mais où tu es vraiment dans ton élément, ce pour quoi tu as été créé… c’est-à-dire, pour l’homme et non plus pour le canoë, quand on pose des choix pleinement, qui nous engagent à fond dans ce courant rapide : les chocs pris sur les rochers font alors plus mal, on peut même craindre de se trouver complètement retourné mais que de sensations ! Là aussi l’ennui au milieu de la rivière peut certes guetter mais il n’y a plus la solution facile de rejoindre le rivage : il faut oser continuer, jusqu’au bout du parcours. Quelle vie que celui qui ne craint pas l’eau profonde et y découvre à chaque embranchement, à chaque choix, un peu plus une eau vive !

 

Le canoë se fait donc plutôt invitation à l’aventure, à la vie, la vraie – qui va bien au-delà d’un slogan.

 

J’aime croire que l’Esprit est Celui qui nous pousse vers ces profondeurs insoupçonnées, où l’on avance pour de vrai : dans les risques ou le calme trompeur mais toujours à plein vent, qu’il se fasse violente bourrasque ou presque imperceptible brise légère.

 

Voilà. C’est beau l’été quand même.

 

lundi, mars 19 2012

Germe alléluiatique

 

 

St Joseph en Carême...

Fête de St Joseph et cette curiosité du bréviaire, cet alléluia entre parenthèses.

 

Je l'ai dit, je le redirai : ne pas chanter Alléluia en carême1, c’est pour moi quelque chose de difficile. Le matin, quand je prends ma douche2, je fredonne souvent.

Et, pas de chance pour moi, c’est souvent sur un Alléluia que ça tombe. Donc, oui, c’est difficile pour moi de ne pas le chanter, cet Alléluia3.

 

Bien sûr, lire « Alléluia »4, même entre parenthèses, ça m’a fait sourire.

Mais ça m’a fait réfléchir aussi.

 

Ne pas le dire, ne pas le chanter, ça ne veut pas dire qu’on l’ait totalement supprimé.

Il est là, entre parenthèses, là, bien présent – et heureusement, le Carême, ce n’est certainement pas arrêter d’un coup toute louange, toute joie ! – ,

Mais il est caché, comme en germe.

 

Et le carême, c’est peut-être justement d’aider à le faire grandir ainsi, caché au plus profond de nous, jusqu’à l’explosion de la joie pascale. 

 



[1] C’est d’ailleurs bien pour ça que je l’écris ! Non, mais franchement, vous croyiez vraiment que j’écrivais ce billet pour une autre raison, hein ? ;-)

[2] Oui, oui, c’est l’heure des révélations ce billet !

[3] Vous noterez que j’ai réussi à utiliser le mot encore une fois ! Et que vous ne vous êtes rendus compte de rien, chers lecteurs, n’est-ce pas ?

[4] Ibid. 

mardi, janvier 3 2012

Jésus Christ, il fait pas pschitt

Le soir du 31, en ouvrant une bouteille de coca (oui, oui, je sais...), 

j'ai remarqué un slogan sur le bouchon, qui m'a immédiatement donné envie de le détourner... 

Vous devinez en quoi ? Ou plutôt en Qui ?   

Après, tout, Il dit bien qu'il est la Porte, alors pourquoi pas le goulot ? 


On pourrait même s'en servir sur la Bible pour donner envie de la lire comme Parole vivante ! 

Et garantir la non-débullisation perpétuelle ; 

mais au contraire promettre un gain en légèreté et une multiplication de la pétillance des journées ! 

... 

Comment ? C'est nul ? 

... 

Ok, ok je vais me coucher, vous l'aurez voulu ! 

mardi, décembre 20 2011

Qui loue en tout ? Ut in omnibus...


 

(vu en la cathédrale de Saint-Malo)

 

Version moderne du « ravi » de nos crèches ?

Optimisme béat new age ?

 

Nécessaire conversion du « qui loue tout » à « qui loue en tout », oui…

 

Mais nouvel instrument de louange au service de nos églises et surtout de nous-mêmes ?

 

Car rappel, même dans le numéro « indigo » de l’Avent,

que la Joie, bien que don, peut être tâcheronne

mais qu’elle est tellement, tellement porteuse.

 

samedi, novembre 26 2011

Vous pouvez les encadrer, vous, les blogueurs cathos ?

 

J.-M. Guénois a publié un tout récent article fort intéressant sur son blogue, intitulé « faut-il encadrer les blogueurs cathos ? ». Les connaisseurs de la #FASM savent qu’ils s’encadrent très bien les uns les autres autour de la matérialité de leur devise ora et bibe !

 

Enfin, revenons à nos moutons non de Panurge mais de blogues, brebis catholiques, et citons l’article :

 

« les conclusions de la conférence de l'expert théologique, le P. Henri-Jérôme Gagey de l'institut catholique de Paris m'ont laissée perplexes quand il a affirmé et confirmé en conférence de presse, qu'il convenait « de former les blogueurs catholiques ». Il existe en effet, comme dans toutes les religions, une petite centaine de blogueurs catholiques en France, un phénomène très actif à prendre en compte. Ils sont particulièrement dynamiques et de sensibilité plutôt classique. Ils échappent en tout état de cause à la hiérarchie épiscopale. […] Beaucoup d'évêques ont heureusement aussitôt compris l'inanité de cette idée en mettant en garde le P. Gagey contre le risque de « caporalisme » (sic) »

 

Bon, déjà, c’est faux, parce que Mgr Giraud, avec son diaire, ses délicieuses twittomélies, et ses messages privés sur twitter qui donnent le sourire, je ne crois pas que les blogueurs catholiques lui échappent réellement au tout nouveau président du Conseil pour la communication des évêques de France…  et c’est heureux !

 

Plus sérieusement, je connais « en vrai »[1], une bonne partie des blogueurs catholiques français et l’affirmation du père Gagey me fait plutôt sourire… Avant tout parce que le blogueur catholique moyen – s’il existe ! – il est plutôt du genre « très engagé dans sa paroisse / dans un mouvement » et qu’il se forme le plus possible, avec ce qui lui est donné et ce qu’il est.

 

Mais je crois qu’il y a dans ces propos - s’ils sont toutefois justement rapportés - une méconnaissance plus profonde de ce qu’est la blogosphère catholique. Diverse dans ses sensibilités comme dans ses formes, elle converge pourtant dans le même désir de dire une Foi commune qui les anime. C’est le point de départ, l’Essentiel.

 

Si la blogosphère n’était faite que d’universitaires[2], ce serait une catastrophe : ce serait un peu comme dire que l’évangélisation, elle ne doit passer que par des docteurs en théologie. Ben… ben non. Sinon, ouch à l’Evangile !

 

La chance des blogues catholiques, c’est qu’ils ouvrent une possibilité inédite de dire le Christ avec des mots personnels, des mots de nos vies pour laisser y transparaître Celui qui est la Vie. Pour dire aussi aux absents de la messe dominicale, que Le suivre est un chemin de bonheur, qui n’est pas réservé aux coincés d’un autre âge qu’ils imaginent, semi-extraterrestres croyant en des valeurs aussi rigoristes qu’inaccessibles.

 

S’il est pourtant certain que nous sommes les uns et les autres principalement lus par des catholiques, je suis touchée depuis que j’ai ouvert ce blogue[3] par tous les échanges qu’il a permis. Je ne compte plus le nombre de conversations qui ont prolongé tel ou tel article, lu par des personnes souvent assez éloignées de l’Eglise et qui l’avaient croisé au détour d’un lien Facebook. Nous sommes, blogueurs, aux avant-postes… Je n’ai pas toujours la réponse à leurs questions mais ce que je peux partager avec eux, ce sont ma Foi, ma joie, ma vie, ma propre recherche et la croiser avec la leur : je peux vous dire que je garde vraiment en mon cœur certaines de ces conversations.

 

Il est bien sûr évident que chaque catholique doit avoir à cœur de se former, et en particulier tous ceux qui sont amenés à dire leur Foi d’une manière plus publique : mais cela procède d’une nécessité intérieure, de notre Foi elle-même dirais-je, d’un mouvement d’Amour qui pousse à mieux connaître Celui que nous servons. Mais cela n’est pas parce que nous aurons oublié le numéro d’un paragraphe pour citer le Catéchisme que nous n’aurons pas porté témoignage. Le plus souvent à notre insu, et c’est tant mieux.

 

J’aime bien la conclusion de J.-M. Guénois, alors je vous la cite pour finir :

 

Cette armée d'électrons libres peut certes déplaire à l'Eglise catholique, l'embarrasser ou la gêner tels des aiguillons. Mais elle lui rend un service qu'elle n'imagine pas sur la toile en assurant une présence « catholique » non officielle et très tonique. Car le propre des blogs et autres tweets est justement leur « a-institutionnalité ». Ils sont nés libres et doivent le rester. Loin de s'opposer, ils complètent la communication institutionnelle - elle-même en cours de réforme - de l'Eglise catholique

 

 


[1] IRL, si vous préférez, bande de geeks !

[2] Avec tout le respect que je dois à mes Maîtres révérés de l’Université !

[3] sans prétention  et dont je ne pensais pas spécialement faire un « blogue catholique » au départ : cela s’est fait avec le temps… 

dimanche, octobre 9 2011

Hé, dis To(to), c'était comment les JMJ ?

 
A la demande d'un prêtre de ma paroisse, je me suis frottée au si délicat exercice de l'édito de feuille paroissiale... pour y causer JMJ, bien sûr ! J'ai déjà pas mal parlé de ces dernières ici même alors je ne vous apprendrai rien de neuf mais, vu qu'il commence à faire froid et que l'on reste moins longtemps dehors, je me suis dit que cela vous ferait un peu de lecture pour votre dimanche après-midi. Je vous le copie-colle donc ici : eh oui, Zabou, elle pense à vous ! ;-) 

Les JMJ aux Quatre Vents de l’Esprit

 

C’était une fête, un rendez-vous aussi joyeux que coloré de jeunes du monde entier venus proclamer ensemble une même Foi, à la source de leur Joie.

 

C’était une soif, une soif ardente sous le soleil madrilène : celle des corps, mais aussi celle des âmes, cherchant à s’abreuver d’Eau vive.

 

C’était une catéchèse, une catéchèse vivante : tant par les enseignements reçus que par ceux du quotidien, dans la vie fraternelle avec des amis, des frères, avec qui les échanges se faisaient incroyablement profonds, confiants.

 

C’étaient un peuple et une terre qui devenaient pour nous terre d’accueil, pour nous qui n’avions d’autre privilège que celui de partager avec eux ce si beau nom de chrétien.

 

C’était un week-end final à plus d’un million de jeunes ;

C’était une tempête sur le si bien nommé aéroport de Cuatro vientos, venue tout perturber pour finalement nous marquer durablement ;

C’était une explosion de joie sous la pire des pluies qui se mua soudain en silence le plus profond, le plus dense, le plus amoureux : tous tournés vers le Seigneur dans l’Eucharistie.

 

C’était, simplement, une Rencontre au goût ineffable…

 

Alors raconter les JMJ se transforme en exercice périlleux, tant le récit de vacances insipide est impossible pour ce qui est avant tout expérience savoureuse de vie en Christ.

 

Quant aux fruits de celles-ci, ils seront sans doute difficiles à discerner, ne tenant pas au bruit d’une foule en liesse, mais à ces regards ouverts, à ces sourires rayonnants du retour laissant transparaître un travail en profondeur, un modelage discret du cœur, une ouverture à un Autre que nous sommes partis chercher et que nous n’aurons jamais fini de découvrir.

 

Isabelle

 

(P.S. : pour découvrir quelques images de ces 10 jours vécus sous le soleil d’Espagne et du Christ et rendre grâce ensemble, les JMJistes vous convient à les rejoindre à la paroisse le vendredi 4 novembre prochain à 20h !) 

P.S. 2 : le calembour en titre de ce billet est absolument catastrophique, non ? 
 

vendredi, juillet 29 2011

Procure-toi une gaffe ?

Comme vous tous, j'imagine, ma boîte mail regorge chaque jour de newsletters diverses, d'offres promotionnelles le plus souvent totalement inintéressantes qui rejoignent bien vite le dossier "poubelle" après un rapide coup d'oeil. Toutefois, je dois dire que le titre du mail suivant, reçu tout à l'heure, m'a laissée... perplexe ? 

ceci est une capture d'écran... cool, non ?

Vous le comprenez comment vous ? ;-) 

mardi, juillet 19 2011

Catéchèse au gré du vent estival [ou d'un w-e entre Bec-Hellouin et Lisieux]

Il est des circonstances où la vie nous apparaît telle une paroi raide, lisse, sans prises - assez effrayante, il faut bien le dire : quelle voie emprunter pour atteindre le sommet ? Ou, tout au moins, pour avancer, un peu ? 

Troublé dans ses rêves de hauteur, à apercevoir des ouvertures trop lointaines pour ses pauvres moyens, le regard se perd, se trouble et apprend à redescendre. 

En bas ? Non, redescendre à sa hauteur, juste, certainement, avec plus de profondeur. 


A défaut de parvenir à appréhender les prises pour monter, apprendre le lâcher-prise de la confiance ? 
"Et nous avons cru"... 
Et demeurer, maintenant et à jamais !  
Demeurer non pour s'arrêter mais pour progresser dans cette seule hauteur qui soit vraie ; 
Cette hauteur au nom si galvaudé et pourtant synonyme tant de vérité que d'éternité : l'Amour. 
  

jeudi, mai 19 2011

L’Evangélisation, la conversion, c’est une histoire de cercles pas fermés

 

J’ai une fâcheuse tendance à aimer parler si mal de Dieu, de ma foi si petite, de ce qu’un catholique vit… et qui fait sa joie ! Je ne fais même pas spécialement exprès… Mais quand je rentre d’un bel événement, quand je sors d’une chouette célébration, quand je viens de me prendre un bon gros temps d’oraison, cette fameuse prière en silence qui se passe dans les profondeurs, ça explose malgré moi, et j’en cause, tout sourire, parfois même tout émue.

 

J’y songe parce qu’une copine me disait récemment, après un de ces moments d’allégresse de ma part – 5 baptêmes, pensez donc ! –, « je viendrais bien à une messe un de ces jours… mais ne crois pas que tu vas me convertir ! ». Cela m’a fait sourire intérieurement car je me suis immédiatement imaginée à la manière de ces infatigables prêcheurs de l’Evangile du Moyen Âge, à la manière d’un religieux aussi plein de foi que de douce folie, hurlant, clamant la Bonne Nouvelle sur les grands chemins… Puis, soudain, bien pire, dans une peau inquisitoriale, forçant les gens à la conversion, non… NON, brr ! Non : j’ai un trop grand respect de la liberté des gens… puis en plus, pour moi, cette liberté, elle vient de Dieu himself ! Qui serais-je pour forcer quelqu’un à se convertir ?

Lire la suite...

samedi, avril 9 2011

Quand on aime, on ne compte pas

Dans la série "pour vivre un bon Carême", la maison Zabouaunchatfou est heureuse de vous présenter son dernier modèle : 

Le dizainier pour paresseux 

Effet garanti et évolution améliorée encore à prévoir... 

- page 1 de 2