Zabou the terrible

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Mot-clé - Liturgie

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samedi, mars 23 2013

Hos… armes

 

J’ai l’esprit si bizarrement fait que, depuis mon enfance et, sans doute, certaines mélodies de Sanctus hasardeuses, il m’arrive d’entendre lors du chant d’un HOSANNA un vigoureux « aux armes » ! Et, même quand la mélodie ne s’y prête pas, il m’arrive bien souvent d’y songer[1].

 

Je ne vous dis pas ce que je pense alors durant la procession des Rameaux… Transformation d’un cri de joie en cri guerrier ! Si quelqu’un pouvait lire dans mes pensées, j’aurais grave la honte[2]… ! Du buis à l’épée ! Mais après tout, l’on brandit bien les deux !

 

J’y pensais tout à l’heure en remontant l’allée centrale lors de la messe des Rameaux... mais je me disais finalement que ce n’était pas si grave car le Christ venait tout inverser :

 

Il laissait passer nos cris de joie sans s’y attarder, pour s’avancer vers sa Passion, pour aller à la croix, suprême pauvreté ;

Il laissait passer nos cris guerriers comme celui de Pierre défonçant coupant l’oreille du garde pour arriver au plus grand des abandons et à la nudité désarmée ;

Il laissait passer nos cris accusateurs pour ne jamais se départir de Son Amour et de son regard posé sur chacun, même sur celui qui vient de le renier ;

Il laissait passer l’instrument de torture, la croix, pour en faire, pour y dessiner le signe de Son Amour ;

 

Rameaux,

Ouverture d’un temps privilégie, d’une semaine sainte

Pour aller de l’hosanna douteux, mal assuré de nos joies passagères, au cri de victoire suprême, incontestable, né dans la pauvreté mais à la joie éternelle, celui de l’All***ia !

 



[1] On ne se moque pas, svp !

[2] Oui, je sais, je suis justement en train de me donner le bâton pour me faire battre. 

samedi, mars 16 2013

Conclave monastique

 

 

 

J’avais fixé les dates de ma retraite bien avant de savoir qu’il y aurait un conclave à cette période.

Mais, après tout, profiter de cinq jours pleins chez les bénédictins pour prier pour l’Église, pourquoi pas : au contraire, c’était finalement peut-être la manière la plus profonde de m’associer à ce conclave.

 

Prière d’intercession pour les cardinaux lors des offices ;

Messe votive au Saint Esprit le mardi midi pour l’entrée en conclave ;

Un peu à l’écart du monde, nous en vivions finalement au plein diapason.

 

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dimanche, janvier 27 2013

Jésus le Christ, notre lumière intérieure


 

Heure des Vêpres…

Tiens, il ne fait plus tout à fait nuit, les jours commencent à augmenter !

 

Entonner l’hymne au lieu de prier silencieusement,

Comme pour se donner du cœur à l’ouvrage,  

Et psalmodier de même,

En jetant de temps à autre un œil sur le ciel par la fenêtre et l’autre sur la petite croix de ma chambre.

 

Ne pouvoir se défendre de ce drôle de double sentiment d’amertume et de joie qui est en moi  quand je chante le Magnificat,

Mais me sentir tout à fait là où je devais être quand vient le moment de l’intercession,

Parce qu’elle peut venir, en écho des psaumes, exprimer toutes les prières qui m’habitent,

Qui se bousculent trop souvent en brouhaha en ce moment ;

Alors utiliser d’autres mots, pour dire autrement, pour dire mieux.

 

Et rester sur celle-ci :

« Jésus, soleil de nos vies, tandis que baisse le jour, nous te prions pour tous les hommes : qu’ils se confient toujours à Ta lumière sans déclin. »

 

Regarder le ciel devenu presque nocturne en souriant ;

Et prier encore…

 

Que le Christ soit la lumière de toutes nos vies,

Qu’Il éclaire nos obscurités multiples,

Nos zones d’ombre,

Nos coins laissés flous de tristesse,

Les miens,

Et les vôtres,

Et les leurs ;

 

Qu’Il réchauffe nos amertumes,

Qu’Il transmette la flamme chaleureuse de l’amour fraternel,

Qu’Il ranime sans cesse la joie de nos cœurs,

Qu’Il fasse grand jour ou grande nuit pour nous, 

Au brasier toujours luminescent,

Au brasier sans cesse incandescent de Son amour.

 

 

samedi, novembre 24 2012

Christ Roi sur la croix

 

 

 

Au jour de fêter Ta Royauté,

Je regarde Ta croix et Te parle,

Quelques mots puis je reste et Te contemple sur la croix.

 

Je n’ai pas envie de méditer sur Ta royauté inversée, sur Ta royauté de pauvre ce soir, même si elle est vraie ;

J’ai envie de prier plus précisément avec Ta royauté d’amour, de celle qui se donne jusqu’au bout,

A fond, vraiment ;

Pleinement.

 

Tu me diras que cela revient au même : sans doute, mais Tu sais, j’ai du mal à méditer sur plusieurs choses en même temps, tant Tu me dépasses… de loin.

 

Ta puissance suprême à Toi, ô Roi,

C’est de Te donner ;

C’est Ta liberté,

La liberté suprême que Tu prends,

Comme, d’ailleurs, la preuve d’amour suprême que Tu donnes :

Se donner pour ceux qu’on aime.

 

Tes sujets, Tu leur demandes la même…

Mais pour accéder à cette si curieuse « puissance » faite seulement d’amour, qui n’a aucun apparat mais seulement cette si curieuse fragilité qui est force, 

Il y a besoin de la Tienne de puissance, de force.

 

Tu es Celui qui est modèle de nos vies,

Comme Celui qui doit la modeler…

Si nous voulons dire « notre » Roi,

Si nous voulons Te vivre, chaque jour plus émerveillés,

Si nous voulons bâtir avec Toi Ton Royaume,

Ce monde où Tu nous envoies.

 

Je dis « nous », on dit « Christ Roi de l’univers » mais, en réalité, je devrais dire « je »…

 

Puisque c’est d’abord en moi que Ta royauté d’amour doit s’exercer,

Je Te le demande, Ô mon Dieu,

Règne en moi.

 

mercredi, juin 27 2012

Réunion, ça rime aussi avec communion

 

 

Être jeune catho engagé(e), ça rime souvent avec apprendre à réunionner. Trop souvent d’ailleurs. Quand plusieurs projets se dessinent à l’horizon, les réunions se multiplient, pas toujours très pertinentes ou, parfois, devant régler des problèmes de la grosseur d’une patte de mouche… qu’ils faut pourtant bien régler, certes, mais qui font souvent les regarder voler, ces mouches. Oh, qu’il est beau le plafond !

 

Aujourd’hui, une réunion, comme une autre. Un peu moins de 10 personnes : diversité des régions, des âges, des états de vie… Un long ordre du jour : beaucoup de problèmes, peu de solutions, trop de discussions. La galère.

 

Au cœur de la journée, place où je la goûte toute particulièrement : la messe, concélébrée par les 4 prêtres.

 

Goûter la simplicité, le silence de celle-ci, à 9 dans une lumineuse chapelle.

 

Et ce silence-là, ce si beau silence-là quand le prêtre présidant la célébration tient l’hostie élevée dans ses mains…

Dieu présent. Dieu qui se donne, là, pour nous.

Et puis encore ce silence-là, si naturellement prolongé, d’après la communion.

 

Contempler les regards en sortant de la messe : les trouver plus lumineux ;

voir les gestes et les paroles se déployer dans une plus grande charité ;

 

Recevoir la communion avait augmenté celle existant entre nous :

Parce qu’Il est la source de notre communion.

C’est en Lui que nous sommes frères, que nous nous recevons tels ;

C’est en Lui que nous apprenons à aimer ;

 

Approchons-nous de Lui !

Et puis d’ailleurs, c’est seulement en Lui que nous saurons Le dire, dans ces divers événements que nous préparons pour mieux Le faire connaître…

 

Quel sens tout cela aurait-il sans Lui ?

Il est Celui qui donne sens, qui évite de se perdre dans les multiples détails pratiques ou de s’échouer dans les chamailleries !

Et je crois bien que la messe devrait être inscrite d’office dans le programme d’une journée de réunion !

 

vendredi, juin 15 2012

Sacré Coeur 2012

 

 

  

Ô simple cœur,

Cœur d’homme autant que cœur de Dieu

Cœur qui va jusqu’à prendre la forme d'une croix,

Cœur qui ne sait que se donner,

Cœur qui ne sait qu’aimer, à en mourir transpercé ;

Cœur en qui chacun à sa place, une place à part ;

Cœur qui m’aime comme jamais je ne saurais (T’)aimer :

Apprends-moi à aimer, comme Toi.

 

dimanche, mai 27 2012

Vois, vis, va !

 

Si l’église de par chez moi n’est architecturalement pas très intéressante – à l’exception de son caractère inachevé, beau symbole de cette Eglise toujours en construction dont nous sommes pierres ?  – elle a la chance d’avoir des vitraux qui le sont.

Par exemple, le chœur comporte 7 vitraux, tous avec la figure de la Vierge Marie, patronne de notre paroisse. 7 vitraux non pas comme les dons de l’Esprit Saint mais comme autant de scènes essentielles du Nouveau Testament. 

 

De gauche à droite, il y a l’Annonciation, la Visitation, la Nativité puis, la Crucifixion, ce mystère de la Croix central comme il se doit, puis, à droite la Résurrection, l’Ascension et enfin la Pentecôte.

  

Ensuite, pour qui continue dans le sens de lecture, c’est la nef, c’est l’assemblée… J’aime bien y lire l’invitation, en ce jour de Pentecôte, à continuer la lecture de ces vitraux par l’écriture de notre vie.

 

Nous avons reçu, comme Marie et comme les apôtres cet Esprit Saint : qu’en faisons-nous, là, maintenant ?

 

L’arrêt de cette série de vitraux n’est pas un arrêt : nous en sommes la suite ! Cet arrêt, il est invitation à la continuer par notre vie : et je trouve ça aussi intelligent que motivant de la part de l’artiste.

 

A nous d’être la suite de cette série, « puisque l’Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l’Esprit » !

 

jeudi, avril 5 2012

Temps de Dieu fait pour l'homme

 

Il y a quelque chose de très particulier avec le temps durant la Semaine Sainte. Pas le temps météorologique – quoique toutes les personnes s’occupant de liturgie surveillent avec angoisse le ciel pour le feu de la vigile pascale – mais ce temps chronologique qui semble toujours s’écouler différemment.

 

Ces jours prennent leur temps, semblent s’étirer pour nous faire entrer dans le mystère dont ils sont porteurs.

 

Quand on s’occupe d’un groupe de servants d’autel, il faut encourager les jeunes à venir aux différentes célébrations… Et là, on se heurte souvent à l’incompréhension de certains jeunes mais, aussi, de certains parents, pas forcément très au fait de la signification de ces jours. Venir autant à l'église ? Mais pourquoi donc ? Même moi, encore hier, je me suis entendue dire par un proche « Ah oui, en fait, tu passes toute sa semaine à la messe, quoi ! ». Hmm…

 

Pour certains, le devoir est accompli quand on est venu qui le jeudi, qui le vendredi, qui le samedi, qui le dimanche… Mais là, il n’est pas question du tout de devoir ! C’est parfois difficile à faire entendre mais, pendant la Semaine Sainte, il est question d’apprentissage.

 

Le triduum, c’est la pédagogie divine en actes.

 

Si l’on me demandait quand il est préférable de venir lors du Triduum pascal, je répondrais : « à tout ! » et je nous pourrais pas faire autrement.

 

Parce que chaque moment nous aide à marcher vers la joie de Pâques ;

Parce que chaque jour, si différent, nous est offert comme pédagogie divine pour nous apprendre à entrer plus avant dans un mystère qui nous dépasse.

 

Chaque moment importait fait l’objet d’une célébration dans ces trois jours : la Semaine Sainte se fait alors anamnèse de ce sur quoi repose notre foi.

 

Dans un monde qui brille souvent par sa vitesse tourbillonnante, j’aime que ces jours me donnent de prendre enfin le temps, de m’arrêter sur ces instantanés de la Passion du Christ qui ne sont pas détails mais conduisent pas à pas à la joie ineffable de la Résurrection.

 

Le Triduum, ou le temps de Dieu fait pour l’homme !

 

Heureux Triduum pascal à vous, chers lecteurs !


 

 

lundi, mars 19 2012

Germe alléluiatique

 

 

St Joseph en Carême...

Fête de St Joseph et cette curiosité du bréviaire, cet alléluia entre parenthèses.

 

Je l'ai dit, je le redirai : ne pas chanter Alléluia en carême1, c’est pour moi quelque chose de difficile. Le matin, quand je prends ma douche2, je fredonne souvent.

Et, pas de chance pour moi, c’est souvent sur un Alléluia que ça tombe. Donc, oui, c’est difficile pour moi de ne pas le chanter, cet Alléluia3.

 

Bien sûr, lire « Alléluia »4, même entre parenthèses, ça m’a fait sourire.

Mais ça m’a fait réfléchir aussi.

 

Ne pas le dire, ne pas le chanter, ça ne veut pas dire qu’on l’ait totalement supprimé.

Il est là, entre parenthèses, là, bien présent – et heureusement, le Carême, ce n’est certainement pas arrêter d’un coup toute louange, toute joie ! – ,

Mais il est caché, comme en germe.

 

Et le carême, c’est peut-être justement d’aider à le faire grandir ainsi, caché au plus profond de nous, jusqu’à l’explosion de la joie pascale. 

 



[1] C’est d’ailleurs bien pour ça que je l’écris ! Non, mais franchement, vous croyiez vraiment que j’écrivais ce billet pour une autre raison, hein ? ;-)

[2] Oui, oui, c’est l’heure des révélations ce billet !

[3] Vous noterez que j’ai réussi à utiliser le mot encore une fois ! Et que vous ne vous êtes rendus compte de rien, chers lecteurs, n’est-ce pas ?

[4] Ibid. 

dimanche, décembre 18 2011

Où demeures-Tu ?

 

Jeudi matin dernier, le trimestre touchant à sa fin ;  

L’inattendu de trains supprimés

Me fit avec colère un cours rater,

Avec joie une messe gagner ; 

A quelques jours de Noël. 

 

A quelques jours de Noël…

L’Avent fut pour moi cette année non difficile mais tout rugueux :

Simplement, l’Avent fut pour moi expérience de fatigue et de faiblesse.

Temps de l’Avent, temps du dépouillement : rime moins évidente qu’en apparence car rime de vie.

 

Mais mon Avent, mais l’Avent – comme toujours en fait, chaque année différemment – fut en réalité grandissement dans l’Espérance :

A 10 jours de Noël, j’en distinguais déjà dans les nuits les lueurs grandissantes, envisagées avec une confiance renouvelée : simples joyaux de mes simples journées, vécues en Présence, confiées, données.

 

Une messe donc, une simple messe ;

La chaleur humaine d’une froide église bien remplie ;

Dieu présent dans le pain de la Parole et dans Celui de la Vie ;

Et un chant de communion qui venait comme, déjà, parapher une fin d’Avent :

 

Tu es là présent livré pour nous

Toi le tout petit le Serviteur

Toi le Tout-Puissant, humblement Tu T’abaisses

Tu fais Ta demeure en nous Seigneur

 

Parapher une fin ?

Pas tout à fait…

Parapher plutôt, d’un même élan,

une Foi et une faim,

Un « déjà là », un « encore plus » et un « pas encore » :

Ô viens Seigneur Jésus.

 

lundi, juillet 11 2011

Saint Benoît 2011

 

Qui me connaît bien sait que St Benoît est un de mes grands amis du ciel et que j’aime aller perdre et prendre du temps, prier, dans la belle abbaye où se trouvent ses reliques.

 Voici donc l’hymne du bréviaire pour la St Benoît, en union de prières avec tous les monastères bénédictins et l’Europe, dont il est le saint patron.

 

Vivre à Dieu seul

Et se tenir en sa présence,

Tout quitter pour atteindre la paix,

Choisir le silence

Pour saisir la Parole,

Pour être ce disciple aux aguets

D’un mot, d’un ordre.

 

Fuir au désert

Mais rassembler dans la louange,

Consentir à toujours commencer,

Traduire en patience

Le désir du Royaume ;

Pouvoir être trahi sans cesser

De croire aux hommes.

 

Voir l’univers

A sa mesure véritable,

L’univers comme un point lumineux,

Léger grain de sable

Que l’Amour transfigure ;

Savoir que toute chose est en Dieu

Précieuse et pure.

 

Craindre sans peur

Dans l’abandon de tout son être,

N’avoir rien de plus cher que le Christ,

Servir le seul Maître

Dont le joug rende libre ;

Ainsi dans la douceur de l’Esprit,

Benoît se livre.

 CFC


Et la belle oraison du jour :

« Dieu qui as fait de St Benoît un maître spirituel pour ceux qui apprennent à te servir, permets, nous t’en prions, que sans rien préférer à ton amour, nous avancions d’un cœur libre sur les chemins de tes commandements. »

 

vendredi, juin 24 2011

S1jibé – Au fil des jours et des ans…

 

24 juin : Nativité de St Jean-Baptiste ;

une date que j’aime, un saint que j’apprécie beaucoup.

 

J’aime saint Jean-Baptiste parce que, déjà dans le sein de sa mère, il sait reconnaître le Christ qui vient à lui, et en tressaillir de joie ;

J’aime saint Jean-Baptiste parce qu’il annonce le Christ, même quand il semble n’être qu’une voix criant dans un immense désert ;

J’aime saint Jean-Baptiste parce qu’il se sait indigne – même d’enlever la courroie d’une sandale ! – mais qu’il s’avance, malgré tout, pour accomplir ce qui lui est demandé.

 

En fait, j’aime saint Jean-Baptiste en ce qu’il est le modèle de chacune de nos vies chrétiennes…

 

« Il faut que Lui grandisse et que moi, je diminue » : il est celui qui nous apprend à faire signe non pas vers nous-mêmes mais à faire signe vers le Christ.

Non pas d’un simple geste, mais par toute sa vie, par toute notre vie, 

Pour que, toujours, ce soit Lui qui grandisse.

 

mardi, mai 31 2011

Visite à la cousine, visite divine !

Visitation, Arcabas

La Visitation, Arcabas


Savoir reconnaître ces petits instants fugaces comme ces moments plus tangibles où Dieu vient nous rendre visite ;
Savoir si bien les distinguer que chaque heure, que chaque visite, que chaque rencontre devienne, vraiment, possible "visitation". 

S'étonner : "Comment ai-je ce bonheur... ?"
Puis en tressaillir, en rayonner de joie,
En rendre grâce de et par tout notre être ! 

dimanche, avril 24 2011

Matin de Pâques...


... ALLELUIA !!! 

vendredi, avril 22 2011

+ Jeudi Saint 2011

 

L’église est maintenant plongée dans le noir.

A l’exception de cet autel, reposoir rayonnant de lumière.  

 

Après avoir prié, après avoir commémoré, après avoir communié…

Je suis à genoux et Tu es là.

 

Je n’ai rien à Te dire, ou plutôt, si :

Trop de choses dans le cœur pour T’en dire une seule.

 

Je viens seulement m’exposer à Ton Amour :

Ton Amour qui se donne,

Ton Amour qui transforme,

Ton Amour qui libère,

Ton Amour qui fait vivre,

Ton Amour qui me fait vivre.

 

Instants à saveur d’éternité ;

Comme des gouttes d’eau vive répandues cette fois sur l’être tout entier…

 

La nuit est tombée, joyeuse et douloureuse

Et c’est un peuple entier qui vient T’adorer

Veillez et priez.

 

lundi, mars 28 2011

Des petites mains

 

Mains qui disent, presque malgré nous, nos attitudes intérieures.

 

Mains qui bougent, occupées en permanence au service,

Mains plus calmes, (é)levées pour louer,

Mains fermées de nos jours de peurs,

Mains simplement ouvertes et tendues, confiantes, dans l’attente ou le don.

 

Mains tendues pour te saluer toi, l’hôte, l’ami ou l’Inconnu qui arrive

D’un sourire chaleureux, d’un regard franc, d’une poignée de mains cordiale.

 

Mains tendues, encore, l’une sur l’autre, pour recueillir l’eau le moins mal possible

Pour la puiser, quand l’on n’a rien d’autre et que l’on est tenaillé par la soif 

Pauvres mains qui n’en sauraient retenir que quelques gouttelettes 

Mais mains qui s’avancent aussi humblement qu’assurément vers le Puits :

C’est qu’il fait soif aujourd’hui.

 

Mains légèrement tremblantes de ce prêtre malade qui, hier encore, levait la patène depuis son fauteuil roulant en action de grâce : « Par Lui, avec Lui et en Lui » ;

Mains de ce même prêtre qui aujourd’hui se tendent  pour recueillir des miennes ce fragment de pain.

 

Mains qui viennent ainsi chercher leur unique force ;

Mains qui suffisent alors à recueillir cette eau très vive

De ce Puits pour soifs inextinguibles.

 

Mains de la vraie confiance dans la sombre épreuve :

« Au torrent, il s’abreuve en chemin

C’est pourquoi il redresse la tête. »

 

Mains d’humains ; mains par lesquelles passent le Divin.

Mains des hommes ; mains de Dieu.

 

samedi, janvier 1 2011

2011, dans Ta joie et dans Ta lumière

   

Parce qu’il m’est impossible cette année de faire un classique bilan sans toucher à du trop personnel, mais que 2010, sans être exempte de difficultés et d'opacités fut si grandissante, si riche, si lumineuse ! C'est pourquoi tout simplement, en ce premier jour de l’année, je vous propose de prier avec moi par cette hymne, en action de grâce pour l’année écoulée.

 

Bonne année donc ! Avec et pour vous tous, amis lecteurs, habitués ou de passage aujourd’hui au gré des liens, avec une petite dédicace spéciale pour mon lecteur eudiste à qui je sais cette hymne particulièrement chère :

 

A toi, Dieu, notre louange !

Nous t’acclamons : tu es Seigneur !

A toi, Père éternel,

L’hymne de l’univers.

 

Devant toi se prosternent les archanges,

Les anges et les esprits des ceux ;

Ils te rendent grâce ;

Ils adorent et ils chantent :

 

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,

Dieu de l’univers ;

Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

 

C’est toi que les Apôtres glorifient,

Toi que proclament les prophètes,

Toi dont témoignent les martyrs ;

C’est toi que par le monde entier

L’Eglise annonce et reconnaît.

 

Dieu, nous t’adorons :

Père infiniment saint,

Fils éternel et bien-aimé,

Esprit de puissance et de paix.

 

Christ, le Fils du Dieu vivant,

Le Seigneur de la gloire,

Tu n’as pas craint de prendre chair

Dans le corps d’une vierge

Pour libérer l’humanité captive.

 

Par ta victoire sur la mort,

Tu as ouvert à tout croyant

Les portes du Royaume ;

Tu règnes à la droite du Père ;

Tu viendras pour le jugement.

 

Montre-toi le défenseur et l’ami

Des hommes sauvés par ton sang :

Prends-les avec tous les saints

Dans ta joie et dans ta lumière.

 

samedi, décembre 25 2010

Belle fête de la Nativité à tous !




Nativité par Albrecht Dürer

Ce que j’aime dans cette Nativité au premier regard, c’est sa disproportion : des parents immenses, un Christ tout petit…

 

Ce que j’aime dans cette Nativité, c’est qu’il y a tout un jeu de regards pour nous faire comprendre Qui est l’important : l’Enfant. C’est-à-dire, le petit, le pauvre, le faible.

 

Ce que j’aime dans cette Nativité, c’est qu’il y a toute une humanité autour de la crèche… des proches, des lointains qui n’osent s’approcher, des joyeux et des interloqués ; et que je peux m’y voir, moi aussi, parmi eux.

 

Ce que j’aime dans cette Nativité, c’est que le Christ se met à la taille – ô pas bien grande, encore toute petite – de cette humanité qui l’entoure ; qu’il vienne en fait se mettre à ma hauteur pour me diviniser si je le mets de mon côté tout au centre, au cœur de mon humanité.

 

Alors, à chacun, un JOYEUX NOËL !

Que l’Incarnation du Christ nous donne de grandir chaque jour un peu plus en notre humanité, afin de l’écrire, comme Lui,  pleinement et joyeusement avec un A.

 

mardi, novembre 30 2010

Bon avent-terre

La neige déjà nimbe le sol,

Le froid transit les corps,

Les respirations embuent les vitres :

Tout devient lent et entre à pas de velours dans ce vaste silence de l’hiver.

 

Là où le murmure s’atténue aux contours floconneux,

Les âmes apprennent à laisser sourdre leur désir.

 

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dimanche, novembre 21 2010

Roi très admirable, douceur ineffable...

 


Ils sont arrivés il y a maintenant un mois. Des pas très grands, des qui font petits, minuscules même à côté de leurs aînés devenus tout grands ; des qui ont tendance à se prendre les pieds dans le bas de leur aube et à s’emmêler les bras avec le cordon de leur croix. Ils s’appellent Antoine, Delphine, Rémi, Camille, Maxence ou bien Joséphine et, avec cinq autres, cela fait un mois qu’ils ont rejoint le groupe des servants d’autel.

 

A leur âge, on se perd vite et l’apprentissage de la liturgie n’est pas chose aisée : on se trompe, on ébauche des gestes, on en bafouille d’autres en interrogeant sans cesse des yeux les plus grands. Mais il est des sourires, des lueurs qu’on aimerait conserver ad vitam : et j’aime regarder et leurs premiers pas, et leurs premières bêtises…

 

Ce week-end, c’était fête et ils touchaient pour la première fois à ces torchères un peu particulières qui embellissent chez nous la consécration des jours solennels. Bien sûr, ils se trompèrent magistralement dans leurs déplacements. Puis, pour couronner le tout, rien n’était coordonné et les flammes penchaient dangereusement. Pourtant, qu’ils étaient beaux leurs visages rendus lumineux tant par la danse d’une flamme que par la naissance douce, délicate, d’un sourire de leur cœur !

 

La fête du Christ Roi à côté de cela, elle n’est pas très réjouissante tant elle est située du côté de l’échec et de la douleur. Pourtant, elle vient comme sonner et résonner dans le temps ouvert entre Toussaint et Noël : elle est la fête de la pauvre unique vraie royauté, celle de l’Amour. Celui qui ne domine pas, celui qui perd tout, celui qui se donne jusqu’au bout… Le vrai amour quoi !

 

Le Christ a les mains crucifiées : il n’a plus que les nôtres pour bâtir, maintenant, sur terre, ce royaume à la saveur un peu utopique mais tellement poétique, tonique et vivifiante. 


Oh évidemment, je sais bien que les gestes des servants, surtout des plus jeunes, ne font pas directement grand-chose et peuvent sembler dérisoires. Ils ne changent pas le monde, ils aident simplement quelques-uns, dont eux-mêmes, à prier avec la liturgie. Ce ne sont pas leurs gestes qui viendront sauver des vies, ni même faire de grandes révolutions : mais chacun de leurs gestes et actes, même ratés, posés avec amour, y contribuent comme autant de gouttelettes finement ciselées. J’ose croire que c’est la beauté du service dont ils ont commencé à percevoir, sans le savoir mais en le devinant dans leur cœur, le sens profond.  

 

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