Dans le silence profond de la campagne où même
le chant des oiseaux se fait murmure atténué,
Il y ce livre, et puis moi qui le tiens,
Des heures durant, solitude de la lecture.
Il y a la lecture sur papier, profonde, d’un
ouvrage, généralement d’un bout à l’autre, parfois de tel ou tel papier
transmis ou d’Écriture ;
Il y a la lecture numérique, souvent plus
légère, parfois plus profonde, de tel ou tel article que l’on n’a pas le temps
de lire en temps ordinaire.
Temps de l’été, propice à cette activité de
l’esprit,
Lecture qui nécessite le silence, ce silence
profond,
Comme celui d’une bulle où se place le lecteur :
Non pour buller mais pour écouter, pour
regarder, pour sentir,
Pour vibrer, pour goûter, pour s’instruire, pour
ruminer ;
Pour savourer.
Lire, cueillir, se recueillir :
Il y a comme des racines communes,
Car il est question de butiner, de glaner,
De sélectionner pour prendre ce qui est bon,
Il est question de concentration pour
recueillir le suc ;
Celui-là même qui nourrit en chemin.
Lire, cueillir, se recueillir,
Les trois activités s’exercent dans le
silence,
Comme le silence des germinations même en
dehors de la saison,
Quand le soleil commence à prendre sa teinte
de rentrée,
Il y est question de reprendre souffle,
Il y est question de mieux capter Son Souffle,
Pour, substantiellement nourri, être mieux envoyé(e), vivant de Lui.

(Un peu comme
ce panda la bulle du lecteur… mais pas avec les mêmes effets dans la vie !)