Ai lu durant les vacances L'Offrande du mendiant : quelques pages, fioretti d'une "communauté nouvelle", la communauté de l'Agneau, rameau descendant du solide tronc des nombreuses fondations de saint Dominique.
Un charisme, une intuition : retrouver et s'enraciner dans la pauvreté et la mendicité des origines. S'ensuivent de beaux récits, tous pleins de la grâce de Dieu qui aime tant à s'écrire en clins-Dieu, à l'aune de Sa Parole, souvent rappelée en épigraphe ou au gré des récits : car la Parole n'est pas ici simple illustration, elle est au contraire vécue, incarnée, dans ces différents récits.
Et pour nous dans le monde "ordinaire", quel intérêt allez-vous me dire ?
Je vous répondrais déjà que se souvenir de la grâce de DIeu agissant dans notre monde, c'est déjà une belle joie et un motif suffisant pour le lire.
Mais sans doute pouvons-nous le lire à plus large vue. Ainsi, pour moi, aimant la marche au long cours, j'y ai redécouvert quelques belles réalités que j'ai pu vivre le long du chemin : notamment cette réalité si grandiose que Dieu pourvoit, que l'inquiétude est de trop, que la confiance seule est essentielle...
Il ne s'agit pas de jouer au pauvre : il s'agit de savoir ne pas, ne plus être repus, d'apprendre à laisser de la place pour accueillir le don de Dieu chaque jour, "notre pain de ce jour"... En ce sens, c'est aussi un chemin de Carême, c'est aussi un chemin de vie pour chacun.